Archives pour la catégorie 7. Jardin urbain

7.1. Un jardin pour s’oxygéner (texte)

Jusqu’au XVIIe siècle, les jardins restent l’apanage des classes aisées. Seuls quelques privilégiés en possèdent. Ces jardins privés ne seront ouverts qu’avec parcimonie à un public restreint.

Faute de pouvoir y accéder, la population se promène aux abords des remparts et se rassemble aux portes des villes, dans les espaces dégagés de prairies ou de plaines.

Le modèle du jardin hausmannien va rapidement devenir la référence du Jardin Public et se répandre à travers tout le pays. Cette réinterprétation du jardin à l’anglaise répond en effet en tous points aux attentes de la société française de la fin du XIXe siècle : voir et être vu dans de larges allées bordées de bancs, ombragées de platanes ou de marronniers auxquelles on accède parfois en attelage, se rencontrer dans les restaurants ou buvettes ou le long des sentiers détournés.

7. Jardin urbain (texte)

Napoléon III souhaite offrir aux Parisiens des espaces verts aux quatre points cardinaux de la capitale.

A l’Ouest, il charge la ville de Paris de transformer en 1852 la propriété du Bois de Boulogne en espace vert sur le modèle de Hyde Park à Londres. A l’Est, les terrains militaires du bois de Vincennes sont transformés en un vaste parc à l’anglaise entre 1855 et 1866. En 1864 et 1868 deux autres parcs sont crées et aménagés sur le modèle des parcs londoniens : le Parc des Buttes-Chaumont au Nord et le Parc Montsouris au Sud.

Ces quatre principaux espaces verts forment en quelque sorte « l’appareil respiratoire » de la capitale.  A la fin du XIXe siècle, Paris peut ainsi se lire comme un maillage de grands jardins publics reliés entre eux par des avenues plantées et par de plus petits espaces verts, les squares. 

Le parc des Buttes-Chaumont

Dans le cadre des réalisations urbaines du Second Empire, Napoléon III décide de transformer la butte Chaumont, jusque-là utilisée comme carrière et comme décharge, en parc. Après l’annexion de Belleville à Paris, l’État achète le terrain en 1863, les travaux sont entrepris en 1864 et le parc est inauguré en 1867.

 

7.0. Jardin public, jardin urbain (texte)

La principale innovation du XIXe siècle en matière de jardins est l’apparition et la généralisation des jardins publics. Avec la révolution industrielle, le développement des villes s’accompagne d’une prise de conscience des vertus de la nature en milieu urbain, à la fois pour offrir un lieu de détente aux habitants et purifier l’air que la multiplication des usines pollue de plus en plus.

A Vienne, l’Empereur François Joseph II ouvre le Prater en 1777, comme «jardin de plaisance pour tous les hommes». Milan suit l’exemple en 1788, puis Munich en 1806.

En France, seules quelques « promenades » existent comme les Tuileries à Paris ou les jardins de la Fontaine à Nîmes. Dès 1852, Napoléon III offre le «bois de Boulogne», ancienne forêt royale, à la ville de Paris. Le baron Haussmann charge Jean-Charles Alphand, ingénieur et architecte paysagiste, de remanier ces 850 hectares, puis de réaménager le «parc Monceau», le «champ de Mars», les «bois de Vincennes» les «Champs-Élysées». De nouveaux espaces verts sont créés. Le parc des Buttes-Chaumont, avec sa cascade et sa falaise de trente mètres de hauteur, est spectaculaire. Au total, Paris se voit doté en l’espace de quelques années d’une quarantaine de nouveaux squares et parcs. En province, les frères Bühler réaménagent le Thabor à Rennes, créent le Parc bordelais et la Tête d’or à Lyon.